Statistique et Économie Sociale : des fiançailles sans cesse repoussées ?
Je retrouve un texte vieux d'il y a quatre ans, qui n'a pas pris une ride depuis. Il s'agit du résumé de la présentation que j'avais faite en Décembre 2001 aux "Entretiens de Maraussan", organisés à l'occasion du centenaire de la première coopérative viticole. Tout ce que j'ai envie de dire aujourd'hui sur le sujet s'y trouve exprimé en deux pages : le pourquoi, le comment, les conditions préalables...
Vous le trouverez sur : http://membres.lycos.fr/economiesociale/MARAUSSAN.doc
J'avais gardé un excellent souvenir de ces journées de Maraussan. Elles devaient être les premières d'une série, mais, faute de moyens (d'après ce que l'on m'en a dit…) il n'y a pas eu de suites. C'est bien dommage ; les locaux de la cave coopérative, chargés de légende, me sembleraient merveilleusement adaptés à l'accueil de manifestations régulières de communion collective autour de l'esprit coopératif. Et je pense que de telles réunions, rassemblant toutes les familles de la Coopération, pourquoi pas étendues à d'autres branches de l'Economie Sociale, nous feraient le plus grand bien.
Le journal l'Humanité a republié il y a peu l'article consacré aux réalisations sociales de Maraussan qu'avait écrit Jean Jaurès, fondateur du titre, un siècle auparavant (le 7 Mai 1905). Voilà pour la geste. Pour vous éviter de le chercher, le voici : http://membres.lycos.fr/economiesociale/marausshuma.doc
Mais revenons à la réalité. D'abord, je n'ai jamais pensé que Jean Jaurès ait été un partisan convaincu de la Coopération ; et si parfois il a fait mine de la soutenir, c'était à la manière dont la corde soutient le pendu.
Je suis revenu depuis, à plusieurs reprises, à Maraussan. Et il me faut faire un double aveu, que j'assume sans aucune gène, croyez le bien : d'abord, ce n'était pas pour un pèlerinage dans les pas de Jean Jaurès, mais pour acheter du vin. Ensuite, je ne me fournis pas à la cave coopérative, qui fait du vin ordinaire et qui d'ailleurs est toujours fermée aux heures où je passe dans le village, mais chez un producteur tout ce qu'il y a de plus privé, que je vous recommande sans hésiter : c'est la SCEA du Château de Perdiguier, M. et Mme Jérôme FERACCI, 34370 MARAUSSAN, téléphone 04 67 90 37 44. Allez-y de ma part, vous ne le regretterez pas ! La production n'a pas droit à l'AOC, c'est un simple "vin de pays des coteaux d'Ensérune", mais qui tient tête à maints grands Bordeaux, et dont le rapport qualité / prix vous laissera pantois.
Je ne pouvais résister au plaisir de vous signaler cette adresse, car cela nous ramène à notre point de départ. Quoi de mieux en effet qu'une bonne bouteille pour retrouver entrain et optimisme ?
Car ce n'est pas parce que le diagnostic n'a pas évolué depuis quatre ans que les choses sont désespérément bloquées. Ce sont les affaires franco-françaises qui tournent en rond ; sous d'autres cieux, l'horizon s'éclaircit. Un appel d'offres européen portant sur la méthodologie du compte satellite des coopératives et mutuelles doit être notifié ces jours-ci, et c'est notre ami Jose Luis Monzon Campos, Professeur à l'Université de Valence (Valencia), qui sera le chef de file du projet. Nous l'entendrons nous en parler au cours du prochain (et vingtième) colloque de l'ADDES, le 7 Mars 2006. Haut les cœurs !
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