Petite parenthèse
Voici un bon mois que je n'ai plus alimenté mon blog ; la mort subite de mon ordinateur portable en est la cause principale. Ce vieux compagnon semblait increvable ; il avait bravé les années, et me suivait partout, dans les trains et les chambres d'hôtel. J'attends maintenant de mon rebouteux préféré qu'il en récupère le contenu du disque dur. Dur est le mot juste ; dur destin, en effet !
Un mois, c'est long. Pendant ce mois, l'économie sociale ne m'a guère laissé de répit ! Pour un violon d'Ingres, c'était presque devenu mon occupation principale… Je n'ai cessé de bourlinguer, et mon cher vieux portable aurait été fortement sollicité. Réunions, lectures et travaux de toutes sortes se sont succédés à jet continu : de quoi me donner matière à composer de bien nombreuses notices. Elles viendront en temps voulu, bonifiées par quelques semaines de réflexion supplémentaire.
Car il est souvent salutaire d'attendre. Pendant ces jours d'émeutes dans nos banlieues, la démangeaison d'écrire me prenait chaque soir. Or il n'y a rien de ce que je relis dans mes brouillons qui ne mérite d'être remis cent fois sur le métier.
Autre souvenir : au début de l'été dernier, l'annonce de l'échec de la candidature parisienne aux Jeux Olympiques de 2012 m'avait quasiment fait exploser de joie. J'avais, et j'ai toujours, quantité de raisons d'être persuadé qu'organiser des Jeux à Paris serait une bêtise magistrale. Et je me disais aussi que cela laisserait à notre Ministre Lamour un peu de temps pour s'intéresser à l'économie sociale. Sur ce dernier point, ce n'est pas gagné, mais on peut toujours espérer… Quoi qu'il en soit, les préparatifs d'un déplacement à Sète me firent surseoir à mon projet de diffuser, de suite et largement, mon point de vue sur la Toile. Bien m'en prit ; le lendemain, l'annonce des attentats de Londres aurait donné à mon message un goût bien amer.
Si à notre époque la communication est d'argent, le silence reste parfois d'or !
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