Economie Sociale

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Le Blog de l'Economie Sociale sans complexes !

16 octobre 2005

Dans le grand bain !

Amis lecteurs,

Après une phase de mise au point et de croissance prudente, le temps me semble venu d'annoncer plus largement l'existence de notre blog. Car bien que je n'en aie fait part jusqu'à ce jour qu'à quelques "bêta testeurs", le bouche à oreille a rapidement fonctionné, et des échos commencent à me revenir. Les premières réactions sont même plutôt vives.

Tant mieux ! Cela ne pourra faire que le plus grand bien. Le "pour vivre heureux, vivons cachés" n'a plus lieu d'être. Je me jette donc à l'eau. Ce n'est pas encore la pleine mer, mais déjà le grand bain, et sans bouée.

Il est encore bien tôt pour dresser un premier bilan, mais je me pose d'ores et déjà deux séries de questions :
· D'une part, les textes ne font-ils pas la part trop belle à mes impressions personnelles, à des souvenirs qui ne sont chargés de sens ou d'émotions que pour moi ? Cette facture de "journal intime" ou de "carnet de route", qui certes est la nature même d'un blog, ne risque-t-elle de mettre des lecteurs mal à l'aise ? de les amener à penser que le sujet ne les concerne aucunement ? voilà qui, ma foi, m'inquiète, d'autant plus que ma réserve de notes en attente d'être exploitées confine à l'inépuisable…
· Et d'autre part, ai-je trouvé le ton juste ? Suis-je trop caustique, trop agressif, ou au contraire, ai-je trop limé les aspérités qui viennent spontanément sous ma plume, et, à force de faire la part des choses et de ne vouloir vexer personne, ne suis-je pas devenu neutre, insipide, conformiste, voire complaisant ?

Je n'aimerais pas avoir sans cesse à arbitrer entre ceux qui me tanceront :
- Tu n'as pas le droit de dire ça ! tu va nous apporter des ennuis…
et d'autres qui feront la moue :
- à force de chercher le consensus, on ne voit pas où tu veux en venir…

Car là n'est pas la vraie question. Il est normal qu'il y ait des jours de colère et des jours apaisés, des nouvelles qui nous fassent bondir et d'autres qui nous réjouissent. Prenons-les comme le fil du temps nous les apporte ; et si la spontanéité est quelquefois maladroite, elle est toujours plus authentique qu'un commentaire différé et longuement mûri.

Non : la vraie question, c'est celle du choix entre la morosité et l'enthousiasme.

Car, à bien y regarder, les forces qui nous incitent à la morosité, au scepticisme, voire au découragement, sont nombreuses et actives, bien plus que celles qui nous font aller de l'avant, portant nos espoirs et confortant nos convictions.

L'analyse, la froide lucidité, nous rendent "réalistes", c'est à dire moroses, alors que trop souvent, l'enthousiasme ne se nourrit que de passions irraisonnées.

Eh bien ! le pari que je prends, c'est de savoir être à la fois lucide et optimiste, et de toujours prendre le parti de l'espoir. La dérision n'exclut pas le panache, ni la générosité ; et si mes critiques sont parfois rudes, c'est que je suis exigeant. Je suis convaincu que l'exigence est toujours préférable à la complaisance.

Quoi qu'il en soit, pour trouver le juste équilibre en chaque chose, vos réactions, amis lecteurs, me seront précieuses. N'hésitez pas à "poster" vos commentaires ; ce blog n'est pas fait que pour satisfaire mon ego surdimensionné. Je le veux réellement au service de l'Économie Sociale. Je caresse de larges ambitions en la matière. Trop larges sans doute, et peut être hors de portée ; mais n'est-ce pas mieux ainsi ?