C'est parti !
Alea jacta est :
voici mon blog ouvert, en voici les premiers mots, et même les premières proclamations.
Il est toujours assez vain de commencer à afficher des objectifs, avant d'avoir posé la première pierre. A l'usage, nous verrons bien si ce lieu d'expression répond à mes attentes, à vos attentes à tous et à toutes, chers correspondants. Essayons tout de même d'énoncer quelques principes.
Tout d'abord, j'ai été surpris de pouvoir d'emblée créer un blog sous les simples mots "Economie Sociale", sans que le système me rétorque que l'appellation est déjà prise et qu'il me faut trouver un autre titre. Serait-ce le premier sur le sujet, le vrai premier ?
Economie Sociale, Coopératives, Mutuelles, Associations, Fondations, ne disposeraient-elles pas déjà, à la date d'aujourd'hui, de kyrielles et de kyrielles de blogs ?
Ce que je sais en tous cas, c'est que j'éprouve depuis déjà un certain temps le besoin de disposer d'un espace, libre de toute contrainte, où je puisse jeter en vrac mes pensées, mes réactions et mouvements d'humeur, mes interrogations et mes doutes, les diffuser, les soumettre au feu de la critique, capitaliser tout cela pour qu'en jaillisse, au service de l'Economie Sociale, de nouvelles intuitions, de nouvelles synthèses.
Et que, ne trouvant ce lieu nulle part, j'ai du me résoudre à l'ouvrir moi-même ; la technologie du blog est arrivée à point nommé.
Dans "blogger", il y a "blagueur". Et il est vrai que maints blogs donnent dans l'humour et la fantaisie. Ce qui est mieux que l'introspection et le nombrilisme. Je n'économiserai pas pour ma part l'humour, la dérision, en tous cas la spontanéité ; mais c'est pour susciter le débat, non pour me complaire dans les joies solitaires du journal intime ou de la misanthropie.
A force de n'exister qu'à travers des textes académiques, ampoulés, quelquefois compassés, l'Economie Sociale en devient inaccessible. Elle est comme esclave de la langue de bois et des convenances. Il faut lui donner de l'air, de la légéreté, de la séduction ; surtout de la séduction.
Je ne suis pas qu'un imprécateur, et il m'est souvent arrivé de changer d'avis, de revenir sur des impressions négatives ou de reconnaître m'être totalement trompé. Cela justifie la liberté de ton ; certes, celle-ci n'est pas une fin en soi, elle doit être utilisée à bon escient, mais c'est le seul moyen de sortir des préjugés et de faire éclore de nouveaux paradigmes.
Bien ! Mais voilà déjà trop de théorie. Restons-en là pour ce premier message. Il nous faut exister dans la durée, et surtout dans le concret !
<< Retour à l'accueil